Cet adulte/enfant crie beaucoup et parfois s'auto-mutile ou agresse ceux qui l'entourent. Que faire lorsque que cela se produit ?

TENTATIVES D'EXPLICATION

  • Peut-être exprime-t-il une douleur
  • Peut-être est-il frustré de ne pas être compris quand il essaie de dire quelque chose
  • Peut-être est-il stressé, malheureux de ne pas voir ses proches depuis plusieurs jours
  • Peut-être est-il incommodé par l’environnement trop bruyant, les allées et venues, la présence d’une personne avec laquelle il ne s’entend pas… 
  • Peut-être s’ennuie-t-il

QUELQUES PISTES D'ACCOMPAGNEMENT

L’expression d’une douleur ?

De nombreuses personnes souffrent d’un reflux gastro oesophagien (RGO). Si ce RGO provoque une oesophagite, la douleur peut être vive.

Il conviendrait d’évoquer cette hypothèse avec l’infirmier et le médecin traitant, pour envisager les aides possibles.

Dans le tableau joint en annexe 1, les signes d’alerte d’un RGO sont évoqués. Si quelques -uns de ces signes sont repérés chez la personne, il devient urgent de s’en préoccuper.

Les douleurs peuvent être d’origines diverses : problèmes dentaires, aphtes, douleurs articulaires… C’est la finesse de vos observations (moments particuliers des cris et troubles du comportement, type de cris…) qui peut aider le diagnostic.

Une frustration devant l’incompréhension de l’entourage ?

Il est essentiel d’essayer de repérer les stratégies de communication de la personne. C’est en multipliant les croisements de regards (différents professionnels, parents), que vous pourrez peut-être comprendre comment la personne cherche à communiquer, à exprimer une demande. Ces tentatives peuvent être non verbales et passer par la mimique, par la posture, par le regard, par des émissions vocales, qui, souvent, précèdent les cris.

Certaines personnes utilisent des gestes symboliques significatifs, peuvent pointer une photo ou  une image pour exprimer une demande… Chaque accompagnant doit connaître ces capacités, veiller à ce que les outils utilisés soient accessibles en permanence et essayer de comprendre ce que la personne cherche à dire.

L’ennui de ses proches ?

Un cahier de vie avec les photos des personnes de l’entourage importantes pour la personne peut aider à mettre en mots et en intonations rassurantes. On montre les photos des proches, en veillant à ce qu’elles soient bien identifiables, on adopte un ton rassurant pour expliquer qu’ils viendront bientôt…

Un emploi du temps illustré de photos peut aider certaines personnes à prendre conscience des jours de la semaine.

Si l’emploi du temps est difficile à conceptualiser, on peut imaginer de représenter le déroulement des jours de la semaine avec un boulier, des jetons de différentes couleurs (jaunes pour les jours de semaine, rouge pour le jour du départ…).

La personne est gênée par l’environnement ?

Certaines personnes sont gênées, perturbées par le bruit, les éclairages, le soleil qui pénètre par les baies vitrées…Un changement d’endroit, de positionnement dans la pièce peut l’aider.

Pour d’autres, une installation « enveloppante » peut être aidante : fauteuil de confort, poire à billes…

Enfin, si on perçoit que les difficultés sont surtout liées à la présence d’une autre personne, on essaie de respecter les affinités et inimitiés de la personne.

La personne s’ennuie ?

De nouveau, l’idée d’un emploi du temps avec représentation des activités de la journée peut l’aider. Ces activités peuvent être représentées en photos ou en images, mais aussi à l’aide de petits objets (petit maillot de bain de poupée pour la piscine ou la balnéo, petit jouet sonore pour l’atelier musique, petit cheval de ferme pour l’équithérapie…)

Entre les activités de ce type, le temps peut paraître long ! On essaiera de trouver des activités simples que la personne peut faire seule : toucher des textures variées, tourner les pages de catalogues, livres divers, cahier de vie, écouter de la musique, regarder une vidéo, participer à des tâches journalières…