Cet enfant/adulte exprime son opposition de manière inadaptée : se couche dans la rue

TENTATIVES D'EXPLICATION

La fonction de ce comportement est évidente : exprimer son malaise.

  • Observer quand survient ce comportement, peut-on l’anticiper ?
  • Si cela se produit en groupe, c’est peut-être le moyen de se protéger sur le plan sensoriel. En effet une hypersensibilité au toucher va engendrer une réaction de lutte. Marcher au sein d’un groupe suppose des heurts et des contacts inattendus, ce qui est perçu comme dangereux et la réplique est la réaction de défense. Les bruits et les stimulations visuelles peuvent aussi être responsables de ce comportement
  • Les difficultés de régulation tonico-émotionnelles (trouver ses propres moyens internes de supporter ce qui arrive pour ne pas se désorganiser) sont très importantes.
  • Est-ce que l’enfant où la personne se sent insécurisé dans la rue ?
  • Quels seraient les autres moyens de communication pour exprimer dans l’urgence ce qui ne convient pas ?
  • Est-ce que le but du déplacement a été bien expliqué ? Bien compris ? : « Où va-ton ? Pour faire quoi ? »
  • D’une manière générale dans le quotidien, est-ce que les transitions (changement de pièce, d’activité, de personne) sont bien tolérées ?
  • Est-ce que le déplacement demande un effort physique important, donc mal supporté ?

QUELQUES PISTES D'ACCOMPAGNEMENT

L’observation doit, là encore, être une préoccupation constante afin de tenter de comprendre ce qui désorganise le sujet : communication, capacités motrices, conditions environnementales, habillage, chaussures, attelles ou orthèses gênantes ou mal adaptées, etc.

STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES 

  • Il est important de mesurer l’effort physique demandé lors d’un déplacement. Si la personne est trop fatiguée, il tente de se mettre au sol en refusant de se relever. On peut alors proposer une aide au déplacement (poussette, fauteuil) qui sera utilisée ou non si la personne en ressent le besoin, mais elle aura le choix.
  • Bien préciser par photos, pictogrammes, le but et le lieu du déplacement, afin de motiver au maximum. Il faut penser à anticiper.
  • La rue peut être bruyante, avec des sons parfois surprenants : prévoir un casque si nécessaire ; idem en cas de trop forte luminosité : chapeau, casquette ou lunettes seront les bienvenus pour protéger si la personne les tolère.
  • Si le groupe pose problème, choisir la place dans le groupe qui convient le mieux : devant, derrière, à côté d’un camarade apprécié.
  • Ritualiser le déplacement, le rendre habituel, afin de rendre la personne plus autonome dans celui-ci : « je sais où je vais et pourquoi »
  • Proposer des activités où l’on va souvent se déplacer pour aller d’un point à l’autre avec des consignes verbales et non verbales. Permettre à la personne d’être active dans ses déplacements au lieu de les subir
  • L’enfant ou la personne présentant des difficultés sur le plan sensoriel se sent mieux dans un cadre routinier, structuré, prévisible. Les transitions entrainent des changements dans les informations sensorielles, ce qui va le désorganiser et faire émerger des comportements inadaptés.
  • À chaque changement d’activité, il faut essayer d’anticiper la fin, annoncer la suite en utilisant les outils de communication qui conviennent.

Ne pas hésiter à en parler avec le/la kiné-sithérapeute et/ou l’ergothérapeute et/ou la/le psychomotricien.ne et/ou le/la référent.e le pour avoir des conseils.