Cet enfant/adulte ne parle pas, comment l'aider à s'exprimer ?

QUELQUES PISTES D'ACCOMPAGNEMENT

La personne doit être reconnue dans ses capacités de communication ; car elle communique, même si sa communication n’est que non verbale. On s’interroge sur les stratégies qu’elle utilise, pour les reconnaître comme intentionnelles et significatives, les reprendre au quotidien, et chercher à les enrichir.

La communication de la personne porteuse d’un syndrome d’Angelman est toujours multimodale.

Il faut s’efforcer de repérer chaque démarche expressive, pour prendre chacune d’elles en compte au quotidien.

Chaque aidant, tant les professionnels que les familles, doit être concerté. C’est par ces croisements de regards que peuvent être identifiées les différentes stratégies de communication de la personne.

On s’interroge et on reporte les observations de chaque aidant.

Le tableau qui suit peut y aider  (télécharger la fiche ci-contre pour retrouver le tableau)

On s’interrogera aussi sur l’impact :

  • De l’installation de la personne
  • De l’environnement (bruits, lumières, allées et venues…)
  • De la fatigue, du stress
  • De l’interlocuteur

On notera si la personne peut exprimer :

  • Ses besoins physiologiques
  • Une douleur
  • Une émotion, etc.

Si elle peut faire un choix, on veille :

  • À ce que chaque aidant soit informé avec précision de ces différentes démarches de communication. N’oublions pas que certains « troubles du comportement » sont, en réalité, des comportements défis, que la personne qui n’est pas comprise, utilise pour attirer l’attention.
  • À inscrire la personne dans un projet individualisé élaboré dans un objectif de progrès. Par exemple, si la personne pointe trois images, comment en introduire une ou deux autres ? Lesquelles choisir, en fonction de ses intérêts ? Cet objectif ne peut être atteint que si les aidants modélisent le plus régulièrement possible : si on introduit l’image d’un gâteau, on montre cette représentation de gâteau, chaque fois que la personne en obtient un, en insistant sur le mot et en incitant la personne à regarder l’image, avant de prendre le gâteau. On peut aussi associer le geste symbolisant le gâteau, en Makaton, par exemple, cet apport de redondances aidant la personne à comprendre et à mémoriser.
  • À réajuster cette évaluation régulièrement.